Génaf - Une génération pour l'Afrique

Projet Sénégal 2011

Présentation

Dates effectives du projet :
Fin juin à fin septembre 2011

Objectifs initiaux :
Par ce projet Sénégal 2011, nous avions la volonté de participer au développement éducatif et culturel de la Communauté rurale de N’Gogom et de répondre aux besoins importants en infrastructures scolaires de niveau secondaire. En effet, la Communauté rurale de N’Gogom regroupe 41 villages mais seul un collège accueille l’ensemble des 1400 élèves. Les collégiens sont répartis en 21 classes, or jusque-là, l’établissement ne pouvait en accueillir que 14 simultanément. Un système de rotation avait alors été mis en place afin d’assurer un minimum d’enseignement à tous, mais le programme scolaire ne pouvait être étudié dans sa totalité.

Au-delà des contraintes d’infrastructures, le collège subit également l’impact direct de son éloignement avec les grandes agglomérations et les ressources pédagogiques y sont rares. Face à ce constat et grâce au soutien de la ville de Malakoff, en coopération décentralisée avec la Communauté rurale de N’Gogom, Génaf a conçu un projet destiné à pallier le manque de structures éducatives en construisant deux salles de classe équipées de contenus pédagogiques et documentaires numériques. Mais les projets Génaf sont toujours accompagnés de programmes éducatif et culturel adaptés à chaque enfant afin de compléter ce dispositif par une approche plus directe en faveur des enfants et de développer des liens de proximité avec la population locale.

Notre action sur place

Construction des salles de classe numériques

Construction des salles de classe numériques
Génaf souhaitait constuire un bâtiment qui représente un lieu d’apprentissage et de découverte, et surtout une opportunité pour les collégiens de pouvoir suivre et poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Pendant plus de trois mois, les bénévoles se sont relayés sur le terrain pour participer à la construction de ce nouveau bâtiment. Pour la construction, nous avons eu recours à une équipe locale d’ouvriers et à un entrepreneur chargé de la bonne exécution des travaux. Finalement, le chantier s’est déroulé au mieux et dans le respect des délais.

Sur ce projet, outre la construction matérielle des salles de classe, nous avons également installé des tableaux numériques interactifs destinés à favoriser l’interactivité des leçons et leur diversité, permettant aux élèves de mieux comprendre et assimiler les notions complexes. Le Programme Sankoré, porté par la Délégation interministérielle Française à l’Education Numérique en Afrique, transforme un simple mur blanc en tableau interactif sur lequel l’enseignant ou les élèves peuvent avec un stylet ou simplement avec leur doigt, écrire, effacer, faire apparaître des textes, des illustrations, des ressources multimédia, des animations ou des exercices interactifs. Cette nouvelle technologie, désormais accessible à moindre coût, permet de favoriser l’implication des enfants pendant les cours et de pallier le manque de livres scolaires.

Mi-septembre, les deux nouvelles salles de classe numériques furent inaugurées en présence du Président de la Communauté rurale, Baboucar NDiaye et de l’ensemble des habitants du village de Bambey Sérère.

Professeurs Depuis la rentrée scolaire, les collégiens utilisent les nouveaux locaux pour suivre leurs cours quotidiennement, et professeurs et élèves ont désormais accès à un éventail de documents pédagogiques et culturels diversifiés qui viennent en appui aux cours dispensés. Mais tout nouvel équipement nécessite forcément une découverte encadrée de l’outil pour une utilisation optimale. Ainsi, afin de familiariser les professeurs à ce nouveau matériel, une formation a été organisée fin septembre à Dakar, en partenariat avec la ville de Mantes-la-Jolie. Au total 16 professeurs ont suivi cette formation, encadrés par un formateur et trois bénévoles de Génaf. Les journées furent réparties en deux parties, les matins étant consacrés à l’approche théorique du logiciel, tandis que des groupes de travail furent mis en place les après-midis pour favoriser l’échange des idées et la mise en pratique des informations reçues. De cette façon, les professeurs ont pu bénéficié d’un suivi personnalisé et ont appris à bien manipuler l’outil pour pouvoir le réutiliser en complément de leurs cours. A la fin de la formation, les professeurs ont déclaré avoir beaucoup appris pendant cette formation et étaient très heureux d’avoir pu y participer. Bien qu’un temps d’adaptation soit nécessaire pour l’utilisation du matériel numérique, nos partenaires sur place nous ont assuré que les professeurs étaient ravis de pouvoir disposer de cet outil et qu’ils commençaient déjà à l’utiliser avec les élèves. Des rencontres devraient également être organisées au cours de l’année avec les professeurs de Matam pour qu’ils puissent échanger leurs travaux et perfectionner leur utilisation du logiciel. Cette expérience a été formidable à la fois pour les professeurs et pour les Génafiens, qui se sont rapprochés et partagés de bons moments.


Projet éducatif

Classe Sénégal 2011
Si la construction des deux salles de classe constitue un élément central du projet, il fut accompagné d’une approche plus directe auprès des enfants de la Communauté. Ainsi, les bénévoles participaient au chantier le matin mais consacraient leurs après-midis aux enfants. En effet, pendant l’année scolaire, les enfants étudient dans des classes aux effectifs importants qui ne permettent pas aux professeurs d’avoir une approche personnalisée et participative de l’enseignement. Trois après-midis par semaine, les Génafiens ont assuré un suivi individuel des enfants dans les deux matières fondamentales que sont le français et les mathématiques. L’accent a surtout été mis sur ces deux matières car elles constituent le socle des programmes scolaires et beaucoup d’enfants y présentent des lacunes, notamment parce qu’ils n’ont pas l’occasion de parler français avec leur famille. Des supports de cours adaptés aux niveaux respectifs des élèves avaient été préparés par les membres de Génaf, professeurs des écoles ou professeurs en collèges et lycées afin d’aider les autres membres de l’association.

Chacun était libre ensuite de proposer à son groupe des activités plus adaptées au niveau de ses élèves pour qu’ils progressent à leur rythme et puissent poser les questions qu’ils ne peuvent pas poser pendant l’année. Des groupes de 10 à 20 élèves furent formés et répartis par niveaux sous la responsabilité de deux bénévoles de Génaf. Cette approche a permis aux élèves de renforcer leurs connaissances pour démarrer une nouvelle année sur des bases plus solides. Jusqu’à mi-juillet, ces cours de soutien ont surtout bénéficié aux collégiens qui passaient le brevet quelques semaines plus tard, puis les écoliers (du CP au CM2) ont pris la relève. Tout au long de ces trois mois, les enfants ont été très réceptifs et ont montré une grande motivation et une réelle envie d’apprendre et de progresser. Au total, un grand nombre d’enfants ont pu participer à ce soutien scolaire dans les meilleures conditions d’encadrement possibles. Mais pendant cette période, les enfants sont en vacances, il s’agissait alors aussi pour eux de s’amuser, l’aspect ludique et moins scolaire a été privilégié. Après les cours, les plus petits ont pu faire du dessin, du coloriage ou apprendre des chants.

Enfin, parce que le matériel scolaire coûte cher et qu’il n’est pas à la portée de toutes les familles, nous avons fourni aux enfants les stylos, feuilles et cahiers qui leur sont nécessaires pour étudier, durant nos cours et pendant l’année scolaire. Ce matériel provenait des différentes collectes organisées par Génaf en France pendant les mois précédents le projet.


Échange culturel

Echange culturel
En complément des cours de soutien scolaire, les bénévoles de Génaf ont consacré deux après-midis par semaine pour la mise en place d’activités culturelles avec les enfants. Les animations abordaient toujours des sujets susceptibles d’intéresser les plus jeunes, que ce soit au travers de jeux sur la géographie, d’activités sportives, de petites scènes de théâtre, ou encore d’activités artistiques (peinture, dessin…). Les Génafiens leur ont proposé différentes sortes de jeux répartis autour de quatre pôles : Coopérer et/ou s’affronter (jeux collectifs et jeux de société), S’exprimer (activités corporelles et théâtrales), Créer/Imaginer (Land Art, création de contes, marionnettes, objets techniques) et Sensibilisation au bénévolat, avec la découverte des associations locales présentes dans la Communauté.

Olympiades Des mini Olympiades ont aussi été organisées sur toute une après-midi et ont fait le bonheur de tous. Répartis en six équipes de 10 enfants chacunes et encadrées par les bénévoles, les enfants devaient suivre un parcours parsemé d’épreuves à relever (Chamboule tout, relais de dromadaire, tir au panier, parcours du combattant…). L’équipe qui a remporté le plus de point fut déclarée vainqueure. Ce moment a été l’occasion de stimuler le challenge sportif des enfants et de renforcer les liens avec les bénévoles, ce fut une véritable journée de détente et d’amusement.



Mais l’objectif de ces échanges culturels était aussi de répondre de façon ludique à la curiosité des enfants et des jeunes portant sur la France, l’Europe, et le monde en général : cette curiosité concernait toujours les différences entre nos sociétés, mais aussi les points communs que nous pouvons avoir, en allant des préoccupations quotidiennes les plus banales (le climat, la nourriture…) à des sujets plus sérieux (le système éducatif, la place de la femme dans la société, la religion, la démocratie…).

Les instants passés auprès les enfants ont été de véritable moments d’échange, car si les bénévoles leur apprenaient de nouveaux jeux et répondaient à leurs questions, les enfants ont eux aussi beaucoup apporté aux Génafiens en retour par tous ces petits moments passés ensemble, par leur affection et leur simplicité. Ils ont également appris aux bénévoles à danser le Yuza, la danse traditionnelle sénégalaise, qu’ils ont pu mettre à profit le jour de l’inauguration. Ces multiples activités, organisées dans un cadre plus ludique ont permis de développer une dynamique collective et de tisser des liens forts avec les enfants.

L’été a également été ponctué de spectacles organisés avec la population locale et de projections de films sur grand écran (Le Roi Lion, Rasta Rocket, Africa United…). Ce cinéma itinéarant remporta un vif succès auprès des enfants comme des adultes. La plupart d’entre eux n’ont pas la télévision et n’ont jamais été au cinéma, ils n’ont donc pas l’habitude de regarder des films et furent ravis de découvrir cette expérience.


Bilan

Résultats obtenus :

Le projet Sénégal 2011 représentait à nouveau un véritable défi pour l’équipe de Génaf. Au-delà de l’aspect financier, Génaf s’est lancée dans une nouvelle aventure : l’éducation numérique. Elément éducatif novateur, l’utilisation des tableaux numériques interactifs est totalement adaptée aux pays qui ont peu accès à des ressources documentaires, et c’est notamment le cas du Sénégal et de la Communauté rurale de N’Gogom. Pour chacun de ses projets, Génaf a souhaité aller toujours plus loin pour répondre au mieux aux besoins exprimés localement et ces classes numériques permettent une ouverture sur le monde. Après de nombreux mois de préparation, plusieurs voyages préparatoires et trois mois et demi passés sur le terrain, nos bénévoles ont rempli leur contrat : construire et équiper deux salles de classe, mais aussi soutenir les plus jeunes et les collégiens au quotidien par les programmes éducatifs et culturels.

Mais, cette réussite n’est pas uniquement celle des jeunes de 18 à 28 ans partis sur le terrain, c’est aussi celle de tous nos partenaires et soutiens, qui ont permis de faire de faire de ce projet une réalité et ont contribué au développement de l’éducation en Afrique Sub-Saharienne.

Pérennité du projet :

La viabilité financière et le fonctionnement du projet sont-ils assurés ? Par qui ? Comment ? Quelle(s) méthode(s) de suivi et d’évaluation a (ont) été choisie(s) ? Sinon, quels moyens ont été mis en œuvre pour garantir l’autonomie et la durabilité de l’action ?

La pérennité du projet est assurée car les deux salles de classe ont été construites au sein de l’enceinte scolaire déjà existante. L’entretien (propreté) est assuré par l’établissement lui-même, tandis que le Conseil Rural prend en charge les frais liés à l’exploitation des salles de classe (électricité, réparation du matériel). En cas de panne légère du matériel, un établissement spécialisé dans l’informatique s’est porté volontaire pour assurer la maintenance de ce matériel. Les ampoules utilisées dans le vidéoprojecteur sont disponibles à Bambey-Sérère dans le cas où il faudrait les changer. Dans le cas d’une panne plus important, il faudrait alors envoyer le matériel à Dakar, où des techniciens spécialisés se chargeraient des réparations. Ces coûts seront pris en charge entièrement par la Communauté rurale.

Les membres du Conseil Rural, en particulier son Président, Mr Baboucar NDiaye, et l’équipe pédagogique du collège nous fournissent régulièrement des informations sur les améliorations dans l’organisation des heures de cours et sur l’utilisation du matériel numérique. Une prochaine mission d’évaluation du projet est en cours de préparation pour s’assurer qu’aucun problème ne subsiste et éventuellement répondre aux questions des professeurs concernant la préparation des cours sur le logiciel ou bien sur l’utilisation du matériel.

Suivi du projet Sénégal 2011

Du 05 au 25 aout 2012, deux bénévoles de GENAF, Fanny et Julien, sont retournés à Bambey Sérère pour effectuer un bilan du projet mené là-bas un auparavant afin d’apporter des ajustements si besoin et de tirer des enseignements de notre action avec le recul nécessaire.

Voici leur compte-rendu.

I – Développement du Kit Sankoré



A la suite du chantier de construction des salles de classe, il a été organisé au mois de septembre 2011 une première formation portant sur l’utilisation des TNI à destination de huit professeurs de N’Gogom.
Une seconde formation a été organisée à l’espace Thially en avril par les Communes de Malakoff et de Mantes-la-Jolie, permettant ainsi à certains professeurs ayant déjà suivis la formation en septembre de se perfectionner pendant que d’autres découvraient le matériel.

A – Etat des lieux avant notre arrivée



En avril 2012, la Mairie de Malakoff, partenaire de notre projet, fournisseur des TNI, a pu envoyer sur place une stagiaire. Celle-ci a dressé un premier bilan des projets réalisés dans le cadre de la coopération décentralisée unissant les deux collectivités territoriales. Elle s’est donc intéressée aux classes numériques au cours de sa mission.
Sur place, elle a pu observer que le matériel disponible n’était pas utilisé. De plus, les enseignements reçus lors de la formation n’ont pas été transmis par les professeurs à leurs collègues. Malheureusement, lors de sa visite, l’établissement était fortement perturbé par les grèves des professeurs et des élèves, empêchant certainement une bonne appréciation des efforts fournis par les professeurs.
D’autres difficultés sont ressorties de son analyse. Tout d’abord, par crainte de dégradation du matériel par la poussière, les TNI, initialement fixés au sein des deux salles, étaient rangés à la fin de chaque cours. Lors de leurs déplacements, les projecteurs n’étaient pas protégés puisqu’ils étaient transportés de la salle de cours au bureau du Principal dans un carton.
Elle a ensuite souligné le fait que les coupures de courant fréquentes au Sénégal peuvent priver un professeur de l’utilisation de ces tableaux en plein cours. Pour terminer, l’un des professeurs formés à Dakar a changé d’établissement.

B – Etat des lieux à notre arrivée



A notre arrivée, nous avons rencontré le proviseur du CEM, Monsieur Iba Cisse N’Goye et Monsieur Abdoulay Faye, surveillant général. Nous avons pu constater que les cartons ont été remplacés par des mallettes en bois faites sur mesure pour le transport des Kits en fin de cours. Ils nous ont affirmé que les kits étaient régulièrement utilisés par les enseignants.
Nous souhaitions par la suite rassembler l’ensemble des professeurs ayant reçu la formation pour la manipulation des kits. Un premier rendez-vous a été organisé avec le responsable de la cellule Sankoré du collège, M. Mamadou Arona Anne. Il s’agissait d’un premier contact avant la réunion avec quatre des huit enseignants ayant suivi la première formation à Dakar. Les autres professeurs n’étant pas sur place en cette période de vacances scolaire. C’est au cours de cette dernière que nous avons pu les voir manipuler le matériel lors d’une simulation de cours.

a - Points positifs

Au cours des deux réunions, les enseignants qui utilisent les TNI ont semblé très motivés et nous avons pu constater qu’ils consacrent beaucoup de temps pour trouver le contenu pédagogique nécessaire. En effet, le temps de préparation, supérieur lorsqu’ils souhaitent travailler avec le kit (deux fois plus long), ne semble pas être un frein. Certains d’entre eux utilisent les TNI à chaque cours. Cependant, le nombre limité d’appareils disponibles ne permet pas encore de couvrir l’ensemble des cours. L’utilisation des tableaux numériques les incitent à approfondir leurs propres connaissances dans le domaine informatique.
Pour la projection des cours, de nombreuses sources sont utilisées telles que Open Sankoré ; Power Point, Word et même des supports audiovisuels.
Les enseignants ont constaté un gain de concentration des élèves et un intérêt plus grand pour les cours par la possibilité d’afficher des images, cartes, illustrations, vidéos. Les TNI rendent le cours plus dynamique car ils permettent un meilleur échange professeur/élèves. Les élèves peuvent ainsi mieux comprendre et assimiler le cours auquel ils participent activement. Des élèves eux même nous ont confirmé ces dires. Ils étaient tous motivés pour venir au tableau utiliser les stylets. Cet outil permet également de traiter le cours plus rapidement.
La maitrise du matériel permet une installation et un calibrage rapide. Toutefois, le calibrage doit être parfaitement exécuté pour éviter tous décalage entre le curseur et la baguette.
Pour surmonter leurs difficultés, des réunions sont organisées par les professeurs dans le cadre de la cellule Sankoré permettant ainsi de mettre en commun leur expérience. Il est également positif de constater la présence du principal lors de nos réunions démontrant son implication dans le développement des cours numériques.

b - Points négatifs

La première remarque de la part des enseignants utilisateurs des TNI porta sur le problème d’accès au réseau internet. En effet, une grande partie des ressources pédagogique telles que les images, vidéos, schéma, et autres supports ne sont accessibles que sur internet.

Les autres problèmes rencontrés sont essentiellement matériels :

- Le délestage demande une préparation sur papier en parallèle pour éviter de trop perturber le cours si le courant est coupé. Un onduleur pouvant résoudre ce problème, une demande sera réalisée auprès de la mairie de Malakoff.
- Les baguettes portant très utilisées semblent trop fragiles. Seul l’enseignant s’en sert, les élèves utilisent plutôt les stylets. L’une des deux baguettes fournie avec les kits a d’ailleurs été abimée, la rendant inutilisable.
- Vu la qualité des rallonges utilisées au sein du collège, une surchauffe a été constatée après utilisation pour plusieurs cours consécutifs. Pour éviter d’endommager le matériel, relativement fragile, les enseignants préfèrent suspendre le cours avec TNI au profit des cours traditionnels.
- Par mesure de sécurité et par crainte des virus, le proviseur demande à ce que les clés USB soient scannées sur son portable personnel avant de pouvoir les connecter aux ordinateurs des salles de classes. Il n’est donc pas facile pour les professeurs de transférer les données d’un PC à un autre.
- Les enseignants n’ayant pas suivis la formation n’éprouvent pas d’intérêt pour les cours numériques ou bien ne maitrisent pas encore l’outil informatique. L’utilisation du matériel ne s’est donc pas répandue à l’ensemble des professeurs.
- Au cours de l’année passée, les salles numériques ont parfois été attribuées à des professeurs non utilisateurs des TNI. Les enseignants intéressés par leur manipulation procédaient alors à un échange de salles ce qui constituait une perte de temps en début de cours. Lorsque cette échange n’était pas possible, ils ont toutefois su s’adapter en demandant aux élèves de retourner les bureaux afin d’utiliser le mur blanc situé au fond de la salle pour projeter le cours.

C – Notre action sur place



Suite à la dégradation du matériel, une demande sera faite auprès de la mairie de Malakoff pour obtenir une baguette de rechange, voir plusieurs. Les enseignants nous ont également sollicités pour obtenir des rallonges de qualité (15m) car celles achetées jusqu’à présent surchauffent trop rapidement. Pour limiter la dégradation du matériel que peut engendrer le délestage, une demande d’onduleur nous a été transmise. En effet, il permet d’accumuler de l’énergie et de la redistribuer lors des coupures électriques.
La connexion internet n’étant pas disponible au sein du collège, les logiciels antivirus ne sont pas mis à jour régulièrement. De ce fait, le proviseur craignant les virus demandait à ce que les clés USB soient scannées à partir de son ordinateur personnel avant toute connexion sur les postes du CEM. Nous avons donc mis en place une procédure de mise à jour régulière des ordinateurs. Le proviseur s’engage à apporter un PC chaque semaine à son domicile pour une mise à jour bimensuelle.
Pour éviter que la recherche de documentation ne soit une trop grande contrainte pour les enseignants, nous avons cherché à faciliter l’accès au réseau internet. Nous avons tout d’abord essayé une connexion WIFI avec le cyber proche du CEM. Cependant, le signal étant faible, cette tentative n’a pu porter ses fruits. La meilleure solution était donc de permettre aux professeurs d’accéder au cyber proche du CEM. Le cyber a accepté de baisser son tarif et offre 10 heures pour 1500 FCFA au lieu de 2000 FCFA. Le CEM accepte de financer un total de 100 heures par semestre au profit de l’ensemble des enseignants. La répartition entre les professeurs sera faite par la direction.
Il est important pour GENAF de pouvoir accompagné les professeurs dans l’utilisation des TNI. Notre visite a donc permis de mettre en place une procédure de suivi. Monsieur ANNE nous communiquera, après chaque réunion de la cellule Sankoré (environ une fois par mois), le procès-verbal. Ce document contiendra un exposé des difficultés rencontrées, de la fréquence d’utilisation des TNI et du contenu pédagogique nécessaire (à rechercher par les génafiens pour la réunion suivante). Le responsable enverra le procès-verbal par mail aux membres de GENAF. Les adresses personnelles de Fanny BOURDELAS et Julien LESAUVAGE lui ont été communiquées dans un premier temps. GENAF devra par la suite déterminer la personne responsable de ce suivi.



Une liste de sites internet intéressants pour trouver un contenu pédagogique adapté a été proposée aux professeurs pour compléter l’« annuaire de sites web » qu’ils utilisent déjà lors de leurs recherches.
Lors de nos rencontre avec la direction du collège, nous avons insisté sur le fait que les salles numériques devaient en priorité être attribuées aux professeurs ayant suivi les formations aux TNI. Les emplois du temps seront établis début septembre mais nous avons eu confirmation que les plannings seraient adaptés.



Au cours de nos rencontres, la direction du CEM a émis le souhait que les élèves puissent suivre des cours informatique. Comme nous étions également en contact avec le responsable du cyber et son Comité de Direction, nous avons rapproché les deux parties. Un accord de principe a pu être trouvé. 90 élèves devraient pouvoir bénéficier d’une formation informatique moyennant un droit d’inscription. Cette formation s’étalerait sur une période de 3 mois (au cours de laquelle les élèves recevraient : 9 heures de formation « théorique » (c'est-à-dire sans manipulation d’un PC par les élèves) dispensées dans les salles numériques équipées des kits Sankoré et 6 heures de formation « pratique » (les élèves auront cette fois à manipuler l’ordinateur) dispensées au cyber. Les cours seront dispensés le mercredi et le samedi après-midi. Il y aurait deux groupes de 45 élèves pour la formation « théorique » et neuf groupes de 10 élèves pour la formation « pratique ». Le cyber accepte de réserver 5 postes pour ces cours permettant ainsi aux élèves de travailler à deux par poste. Le coût de la formation est fixé à 1 000 FCFA par élèves. Ce prix inclut la rémunération du gérant du cyber pour la formation qu’il devra dispenser lors des cours pratiques (54h pour la formation complète à raison de 500 FCFA par heure), la rémunération de l’étudiant en informatique devant enseigner la théorie via les TNI (27.000 FCFA pour 18 heures de cours par trimestre) et le coût de réservation du cyber réduit après discussion (33.000 FCFA pour les 54 heures du trimestre). Pour l’inscription, un affichage sera réalisé le jour de la rentrée et une liste tenue par le Directeur permettra aux élèves de s’inscrire. Ce projet a été très bien reçu par le comité de direction puisqu’il permettra à terme d’augmenter la fréquentation du cyber actuellement insuffisante. La formation, ouverte aussi aux enseignants, les incitera sûrement à utiliser les Kits Sankoré grâce à l’acquisition de connaissances de base en informatique. Il faudra donc songer à augmenter le nombre de kits disponibles au sein de l’établissement afin que chacun puisse l’utiliser. Lors de notre départ, il restait à obtenir l’accord de l’étudiant en informatique.

Certaines écoles élémentaires de l’académie de Diourbel ont été sélectionnées pour être équipées de TNI dans le cadre d’un programme nationale. Il serait donc intéressant que le CEM informe l’académie qu’il est équipé de kits Sankoré afin que des inspecteurs initiés à cette technologie puissent conseiller les enseignants. Le Directeur du CEM se chargera de contacter l’académie à la rentrée.

II – Etude de projets


A – Site d’accueil dans la forêt de Silane


Baboucar N’Diaye, Président de la Communauté Rural, souhaite mettre en place un lieu d’accueil pour les invités, bénévoles et touristes à Bambey. La construction devrait être édifiée au cœur de la forêt de Silane afin de profiter de son climat paisible et frais. Un reboisement a débuté pour rendre le climat encore plus agréable. Ce site présente l’avantage non négligeable d’être en bordure de route. L’allée principale, déjà existante, mènerait jusqu’aux cases. L’accès à l’eau courante est déjà prévu par la construction d’un château d’eau.
Malheureusement, ce projet de grande envergure, certes très intéressant pour la communauté, semble trop important pour une association de bénévoles.



B – Construction de lycée professionnel à Bambey Sérère

Abdoulay Faye, surveillant général du CEM, souhaiterait que des formations professionnelles puissent être proposées aux élèves de la communauté. En effet, vu la difficulté du BEFEM (examen de fin d’étude au niveau du collège), nombreux sont les élèves à terminer leurs études après la classe de troisième sans même avoir obtenu de diplôme. Dans le but de limiter l’exode rural, il serait nécessaire de proposer des formations professionnelles telles que la couture ou la cuisine pour les filles et les différents métiers du bâtiment pour les hommes. Il serait donc nécessaire de construire de nouveaux locaux pour dispenser ces cours sans perturber la gestion du CEM déjà en manque de salles. Ce projet serait donc une éventuelle piste pour Génaf.

Rejoignez-nous !

Vous souhaitez devenir bénévole ? Participer à nos activités ? Partir en mission ?
Merci de remplir notre formulaire en cliquant ici.

Vous souhaitez faire un don à notre association ?

Tous les dons ouvrent droit à une réduction d'impôts de 66%. Autrement dit, si vous faîtes un don de 30€ à Génaf, vous ne débourserez réellement que 10€.

N'hésitez pas plus, cliquez ici.