Génaf - Une génération pour l'Afrique

Burkina 2005

Présentation

Le projet Burkina 2005 s'est déroulé à Bobo-Dioulasso du 29 juin au 13 septembre 2005.

Bobo Dioulasso, est la deuxième ville du pays, quelques 550 000 habitants à la croisée des chemins entre le Mali, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Niger. Un véritable carrefour des échanges dans le sud-ouest du pays Ainsi nos missions principales (construction d'une enceinte scolaire, cours de vacances, échange culturel autour de contes) se sont tenues auprès d'enfants de deux écoles primaires. La première est une école urbaine défavorisée du quartier de Yéguéré, au nord de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. La seconde est une école rurale de Bérégadougou, situé au sud-ouest du pays, près de la frontière ivoirienne.

Nous avons accompli ces projets en partenariat avec deux associations locales, l'AVOB (Association des Volontaires Burkinabés (Bobo-Dioulasso) et l'AEDB (Amicale des Etudiants du Département de Bérégadougou). La fraternité avec laquelle nous avons collaboré fut pour nous une valeur pionnière de notre projet. Avec eux et d'autres représentants d'associations burkinabés, nous nous sommes réunis quelques jours pour discuter des Objectifs du Millénaire pour le Développement, votés en 2000 par le Conseil des Nations Unies dans la cadre de la « déclaration du Millénaire ». Cette rencontre a eu lieu dans le cadre des actions pour le Sud organisés par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe à Mollina (Espagne) en octobre 2004.

Notre action s'est articulée sur deux mois et demi, durant lesquels une équipe composée à chaque fois de six personnes minimum était en permanence à Bobo-Dioulasso, dans une maison louée par nos soins. Durant deux sessions de deux semaines, 16-29 juillet et 2-13 août, deux équipes sont parties à Bérégadougou pour réaliser la deuxième phase de notre projet avec nos amis de l'AEDB. A ces moments, nous travaillions simultanément sur nos deux projets, un dans une zone urbaine, l'autre dans une zone rurale, ce qui nous a permis de nous confronter à deux réalités bien distinctes

Notre action sur place

La construction d'un mur d'enceinte pour l'école primaire de Yéguéré

Chantier Burkina 2005
En ce qui concerne la construction du mur, nous avons apporté une aide financière de 1.393.000 FCFA (2123€) permettant l'achat des matériaux (ciment, sable, gravier, coffrages, fer), des outils (pelles, pioches, brouettes…), ainsi que la rémunération journalière de trois techniciens spécialisés.

De plus, nous avons participé à l'érection du mur du 3 juillet au 24 août, tous les matins de 8h à 14h. Il a fallu creuser les fondations, faire le béton, couler le socle et les piliers, poser les briques… Ont travaillé sur ce projet avec nous, un ingénieur –Ignace-, un chef de chantier –Sékou-, un maçon –Alexis-, trois main d'œuvres –Souleymane, Daouda, Bruno- et quelques des membres de l'AVOB. Ce mur mesure 440m de long.

Ce projet a permis d'améliorer un complexe scolaire en séparant la cour de deux écoles de la rue. Pour les enfants, cela signifie un espace sain, consacré aux études, et bien distinct de la rue, dans laquelle ils passent une bonne partie de leur temps. Pour tous les habitants, cela est un symbole fort, d'autant que les deux écoles juxtaposées souffrent de problèmes de sureffectifs.


Le projet éducatif et culturel

Burkina 2005
Cette mission s'est déroulée dans deux écoles différentes :
  • l'école primaire du quartier de Yéguéré à Bobo Dioulasso, celle-là même où nous construisions le mur
  • à l'école primaire du secteur « A » de Bérégadougou
A Yéguéré, nous avons pris l'initiative d'assurer un soutien d 'été, en accord avec la directrice, Sophie Ouaba. Ainsi, tout au long de notre présence à Bobo-Dioulasso, nous nous sommes occupés de CE et CM un après midi sur deux, de 16h à 19h. Les cours consistaient non seulement à travailler le français et les mathématiques individuellement avec chaque élève mais aussi en un échange de connaissances historiques et géographiques de nos pays et continents mutuels. Enfin nous avons instauré un système de correspondances écrites d'un cours sur l'autre permettant de travailler l'expression écrite. Dans ces correspondances, nous questionnions chaque enfant sur sa vie, ses rêves, sa vision du monde, et nous en discutions avec eux. Ces témoignages ont été présentés lors de l'exposition.



A Bérégadougou, nous avons travaillé en partenariat avec l'AEDB, des étudiants dont l'objectif est de faire prendre conscience aux enfants de leur village natal qu'il est nécessaire de poursuivre leurs études. Lors de notre présence, nous avons donc organisé des cours d'été tous les matins de 8h à 11h30 pour revoir les fondamentaux en français et Mathématiques. Nous avons été frappés par l'engouement de ces jeunes enfants, du CP1 au CM2, et par leur soif d'apprendre. Les programmes scolaires burkinabés sont aussi très fournis, et ils ont de solides connaissances en mathématiques.

L'objectif du projet culturel fut de de mettre en place un échange culturel franco-burkinabé avec des enfants en leur montrant que l'art (littérature, dessin, théâtre) est un espace de liberté d'expression commun à tous et au-delà des frontières. Après avoir sélectionné une trentaine d'élèves, nous avons travaillé à l'étude et à la création d'un conte. En effet, tous les après midi de 15h à 17h, cinq membres de l'association aidés des étudiants l'AEDB ont encadré ces enfants lors de séances de lecture de dessin et de théâtre.

Le projet s'est déroulé en 3 étapes :

1) La lecture d'un conte français suivit de son illustration (Et Adam refit le monde). L'histoire raconte les rêves d'un petit garçon qui veut refaire le monde, en gardant les bonnes choses et en jetant les mauvaises. Nous avons ainsi par exemple demandé aux enfants ce qu'ils voulaient jeter et ce qu'ils voulaient garder dans notre monde.

2) La lecture d'un conte burkinabé (Le lièvre, la perdrix et les marchands de sel), son illustration et l'explication de la morale.

3) Création d'un conte franco-Burkinabé. Le principe était simple, des enfants proposaient une suite à l'histoire, les propositions étaient ensuite votées et l'histoire s'écrivait petit à petit sous l'imagination des enfants. Cela raconte l'histoire d'amitié entre deux enfants, un Burkinabé et un Français, malgré les divergences de leurs parents respectifs. Cette histoire ainsi créée fut interprétée par les enfants lors d'une séance de théâtre.

D'autres actions sont entrées dans le cadre du projet culturel, comme la participation à la Nuit des Contes durant laquelle des conteurs de toute la région se regroupent pour narrer des histoires à la population venue en nombre. Cette nuit festive est ponctuée de musiques, de chants et de danses

Bilan

Afin de mener le projet culturel à son terme, un certain nombre de supports (photos, carnet de bord, séquences vidéo, dessins…) ont été récupérés par l'association, triés et organisés dès notre retour et ont été présentés en France au cours d'une exposition.

Nous pouvons dès à présent dire que notre projet humanitaire a été réalisé dans l'ordre de 80 à 90 % de nos objectifs, ce qui en fait une pleine réussite. Le bémol sera sûrement les moyens financiers dont nous disposions qui nous ont obligés à être très prudents sur l'aspect logistique de la mission. Mais avec nos moyens et notre cœur, nous avons tout fait pour que ce projet soit une réussite pour nous et un espoir pour tous les gens que nous avons rencontrés et aidés. Les 16 membres de Génaf qui sont partis ont beaucoup appris de ce voyage.

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